Depuis un certain moment, Transco déploie ses bus dans les provinces du pays. Les villes de Mbandaka et Isiro en sont déjà bénéficiaires. Mbuji-Mayi est dans la fièvre en plus de Matadi, Boma, Kikwit, Kenge qui en sont déjà bénéficiaires.
Ce déploiement suscite craintes et attentes
L’établissement public de transport au Congo, TRANSCO a été créé par le décret n• 13/001 du 10 janvier 2013. Il a pour objet le transport des personnes et des biens,par voie routière, en République Démocratique du Congo et en direction de tout autre lieu où ses agences sont établis.
De par la mission lui confier par le gouvernement, TRANSCO a vocation d’étendre ses activités en provinces ainsi que dans les milieux ruraux. C’est ce qui justifie les défilés des différents Gouverneurs et députés dans les installations de cet établissement public des transports. Ils viennent solliciter de celui-ci le déploiement des ses bus dans leurs entités territoriales décentralisées.
Cependant,il se pose quelques préoccupations qui attirent tout esprit averti :
- TRANSCO à lui seul peut – il satisfaire des toutes ces provinces et entités territoriales décentralisées ?
Si oui, comment ? Et si non, pourquoi ?
Les préoccupations évoquées ci-dessus ont poussé notre rédaction à approcher quelques cadres de cette société qui ont requis l’anonymat et se sont exprimés en ces termes : »au regard du décret portant création de TRANSCO, celui-ci a le devoir de faire flotter son drapeau sur toute l’étendue du territoire national. Seulement voilà, un préalable majeur s’impose, le paiement impératif et régulier de la subvention d’équilibre ». Car, le niveau très bas du tarif de la course fixé par arrêté interministériel n°006/CAB/MIN ECO & COM/2013 et n°005/CAB/MIN TVC/2013 du 18 juillet 2013, jamais revu depuis 2013 et sans mécanisme installé de versement régulier de subvention d’équilibre pour garantir la viabilité et la poursuite des activités de transport. En effet, la course (jusqu’à 25-27 km de parcours) a été fixée à 500fc au lieu de 2200,prix courant à ce jour.
Pour ce faire, TRANSCO n’a pas les moyens conséquents de satisfaire réellement ces provinces et entités territoriales décentralisées, aussi surtout, au regard de son parking automobile extrêmement insignifiant de moins de 500 bus où le besoin s’évalue à plus de deux milles bus . C’est pratiquement impossible sans apport en capitaux.
MD KIMBANGU
